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LA VIE CULTURELLE TURQUE EN FRANCE
LA VIE CULTURELLE TURQUE EN FRANCE
23 juin 2009

PAS SIMPLE ...

Dans une dizaine de jours débute la Saison de la Turquie en France ... et à quelques jours du lancement beaucoup d'incertitudes ... les amoureux de la Turquie sont inquiets devant le peu d'engouement provoqué par cette grande manifestation culturelle.

Lire le papier paru dans Le Monde, la semaine dernière.

Guillaume Perrier
(Le Monde - 18/06/2009)
A deux semaines de son lancement officiel, la plus grande incertitude plane sur la Saison culturelle de la Turquie, une série de plus de 400 événements organisés dans toute la France, à partir du 1er juillet. Signe des tensions diplomatiques entre les deux pays, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, vient en effet de menacer de tout annuler à la dernière minute.

"Je réfléchis à la question. Faut-il y aller ou pas ?", a-t-il déclaré dans une interview diffusée par la chaîne NTV. "(Nicolas) Sarkozy regrettera ce qu'il a fait, tôt ou tard. Nous avions des contacts avec l'ancien président Jacques Chirac et nous n'avons jamais perçu une telle attitude chez lui", a poursuivi M. Erdogan, ulcéré par la campagne menée en France, avant les élections européennes, contre l'entrée de la Turquie dans l'UE. Le président Abdullah Gül a, quant à lui, annulé, lundi 15 juin, un dîner d'hommes d'affaires destiné à boucler le financement de la Saison turque.

"Nous attendons des éclaircissements de la part du gouvernement. Sans argent, on ne peut rien faire", s'inquiète Özlem Ece, de la Fondation d'Istanbul pour la culture et les arts, qui coordonne les projets côté turc. A Paris, le commissaire français de la Saison, Stanislas Pierret, se refuse à tout commentaire. "Nous continuons à travailler. Les collectivités locales sont très impliquées", dit-il.

Depuis le départ, "la Saison turque en France est vécue comme un cadeau empoisonné de (Jacques) Chirac à (Nicolas) Sarkozy", estime Dorothée Schmid, responsable de l'Observatoire de la Turquie contemporaine à l'Institut français de relations internationales (IFRI). Dans un contexte tendu entre les deux pays, Paris aurait tenté de minimiser la portée de l'événement. "On a un mal fou, en France, à organiser un débat sain sur la Turquie, poursuit-elle. Et certains grands patrons qui sponsorisent le programme ont un peu l'impression que le président de la République les envoie au casse-pipe."

LE FINANCEMENT MANQUE

Si bien qu'à deux semaines du lancement, le financement n'est pas encore assuré, confirme un observateur. "Il y a beaucoup de projets, mais mal préparés, mal coordonnés et la communication entre les deux parties est mauvaise", poursuit-il. La présence d'officiels turcs pour l'inauguration n'est pas certaine. La Saison turque, cofinancée par les deux pays et des compagnies privées, a déjà connu d'autres déconvenues. A la demande de Paris, elle a été repoussée de mars à juillet, pour cause d'élections européennes. Et le Salon du livre, qui devait être consacré à la Turquie, en 2010, a changé d'avis, trouvant le thème trop risqué.
      

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